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Droit au bail restaurant : pourquoi il représente 70% de votre valorisation

Le 12 septembre 2025
Droit au bail restaurant : pourquoi il représente 70% de votre valorisation

Saviez-vous qu'un restaurant générant 200 000€ de chiffre d'affaires peut se valoriser entre 140 000€ et 200 000€ uniquement grâce à son droit au bail ? Cette réalité méconnue constitue pourtant le pilier central de la valorisation dans le secteur de la restauration. Face aux enjeux cruciaux de la cession et aux spécificités du bail commercial, comprendre ces mécanismes devient indispensable pour tout restaurateur. L'Agence Commerciale BORDEYNE MARCHAND MARTINOT, forte de ses 60 ans d'expérience à Lille, vous éclaire sur cette composante stratégique de votre patrimoine professionnel.

  • Le droit au bail représente 70% à 100% du chiffre d'affaires annuel HT selon la qualité de l'emplacement (prime versus standard)
  • Un écart de loyer de 30% sous le marché peut doubler la valeur de votre droit au bail grâce à la capitalisation des économies futures
  • Les révisions triennales peuvent être plafonnées contractuellement à +10% par avenant notarié, même en cas de déplafonnement légal
  • Une clause "tous commerces" augmente de 40% le nombre de repreneurs potentiels en évitant la procédure complexe de déspécialisation


Le droit au bail, actif invisible mais déterminant de votre fonds de commerce

Le droit au bail constitue un élément incorporel du fonds de commerce conférant au locataire un droit d'occupation et surtout un droit au renouvellement opposable au propriétaire. Cette protection légale, encadrée par le fameux bail commercial 3-6-9 (régi par les articles L145-1 à L145-60 du Code de commerce et le Décret n°53-960 du 30/09/1953), transforme votre simple contrat de location en véritable actif patrimonial.

Sur le plan fiscal, ce droit bénéficie d'un régime spécifique lors de sa cession. Les droits d'enregistrement s'appliquent de manière progressive : 0% jusqu'à 23 000€, 3% entre 23 000€ et 200 000€, puis 5% au-delà. Cette fiscalité avantageuse renforce l'intérêt de bien valoriser cet actif.

Pour un restaurant, la présence d'une licence IV vient amplifier cette valeur de 10% à 25%. Cette autorisation de vente d'alcool, devenue rare et difficile à obtenir, impose cependant la rédaction d'un bail notarié sous forme d'acte authentique (coût supplémentaire de 800€ à 1 500€).

À noter : Les annexes obligatoires du bail commercial incluent désormais le diagnostic énergétique (DPE), l'état des risques naturels, miniers et technologiques (ERNMT), l'inventaire détaillé des charges locatives et la liste des travaux récents ou programmés. Ces documents protègent juridiquement les deux parties et évitent les litiges ultérieurs.

Comment calculer précisément la valeur de votre droit au bail

La méthode de calcul repose sur une formule éprouvée : (Loyer marché - Loyer actuel) × Durée restante × Coefficient de situation. Ce coefficient varie de 4 pour un emplacement standard à 9,3 pour une zone d'exception comme les Champs-Élysées (Lille centre-ville obtient des coefficients de 6 à 7 selon la rue).

Prenons un exemple concret : votre restaurant paie actuellement 35 000€ de loyer annuel alors que le marché local affiche 50 000€. Sur les 7 années restantes de votre bail, avec un coefficient de situation de 7 (centre-ville attractif), la valorisation atteint : 15 000€ × 7 × 7 = 245 000€.

Cette capitalisation des économies représente l'essence même de la propriété commerciale. Au-delà de 7 ans, les établissements bancaires exigent généralement des garanties supplémentaires, limitant ainsi l'horizon de calcul. Il existe également une méthode d'évaluation alternative plus rapide : le droit au bail représente généralement 70% à 100% du chiffre d'affaires annuel HT selon l'emplacement.

Exemple concret : Le restaurant "La Table Gourmande" situé rue de Béthune à Lille réalise 350 000€ de CA annuel. Avec un loyer de 42 000€ (12% du CA) inférieur de 25% au marché local (56 000€), et 6 ans restant sur le bail, la valorisation par la méthode classique donne : 14 000€ × 6 × 6,5 = 546 000€. La méthode alternative confirme cette fourchette : 350 000€ × 80% = 280 000€ (valeur plancher). L'établissement a finalement été cédé 320 000€, dont 250 000€ pour le seul droit au bail.

L'impact déterminant du différentiel de loyer

Un loyer inférieur de 30% au marché peut littéralement doubler la valeur de votre droit au bail. Cette économie récurrente, protégée par le plafonnement légal des révisions à l'Indice des Loyers Commerciaux (ILC) ou l'Indice du Coût de la Construction (ICC), constitue un avantage concurrentiel majeur.

Le renouvellement bail intervenant tous les 9 ans offre une visibilité à long terme. Même en cas de déplafonnement, négocier contractuellement une limitation des hausses à +10% maximum (par avenant notarié) préserve cet écart favorable.

La durée restante, facteur critique de valorisation

Attention au seuil critique : avec moins de 3 ans de bail restant, la valeur chute de 50% minimum. Les acquéreurs potentiels redoutent l'incertitude d'un congé bailleur ou d'une renégociation défavorable.

Le mécanisme de tacite reconduction du bail 3-6-9 offre heureusement une protection. La jouissance paisible des lieux, garantie par ce statut, permet d'envisager sereinement l'avenir tout en préservant la valorisation.

Équipements et licences, les plus-values spécifiques à la restauration

Une extraction aux normes représente bien plus qu'une simple conformité réglementaire. Elle majore la valeur de 15% à 30% car son absence peut entraîner la résiliation du bail. Les travaux locataire réalisés, notamment en ventilation et climatisation, constituent des investissements directement valorisables.

La licence IV, véritable sésame pour la vente d'alcool, justifie une valorisation supplémentaire de 10% à 25%. Sa rareté croissante en fait un actif recherché que tout acquéreur appréciera.

Conseil pratique : Si vous envisagez de céder votre restaurant avec licence IV dans la métropole lilloise, anticipez 6 mois avant la mise en vente. Ce délai permet de rassembler tous les justificatifs nécessaires (conformité extraction, mise aux normes PMR, diagnostic amiante) et d'optimiser la présentation comptable. Une préparation minutieuse peut augmenter le prix de cession de 15% à 20%.

Optimiser les clauses contractuelles pour maximiser la valeur

La clause de destination bail détermine largement votre potentiel de cession. Une clause "tous commerces" augmente de 40% le nombre de repreneurs potentiels comparé à une destination restrictive "restauration uniquement" (évitant ainsi la procédure complexe de déspécialisation).

  • Clause d'exclusivité dans un rayon de 100 mètres : protection contre la concurrence directe (+15% de valeur)
  • Clause d'agrément encadrée : évite les refus abusifs du bailleur tout en le rassurant (un refus injustifié est sanctionnable en
  • justice avec dommages-intérêts)
  • Révision loyer plafonnée contractuellement : sécurise le différentiel favorable


Ces éléments contractuels, négociables lors de la signature ou du renouvellement, transforment un simple droit d'occupation en véritable actif patrimonial.

Stratégies de négociation gagnantes avec votre propriétaire

Documenter l'état des équipements par constat d'huissier sécurise l'acquéreur et justifie la valorisation. Cette précaution évite les litiges sur les charges locatives ou les travaux futurs.

Négocier 2 à 3 mois de loyer gratuit pour l'installation initiale allège l'investissement du repreneur. Cette facilité, courante dans le secteur, améliore l'attractivité de votre cession bail.

L'obtention préalable de la licence IV avant la vente augmente automatiquement la valorisation de 15% minimum. Son transfert sécurisé rassure l'acquéreur sur la pérennité de son activité.

La capitalisation documentée de votre clientèle (fichier clients, tickets moyens, fréquentation) justifie jusqu'à 30% de la valeur globale du fonds. Ces éléments tangibles prouvent la rentabilité de l'emplacement.

Les garanties à exiger pour pérenniser la valeur

Le dépôt garantie et la garantie bancaire protègent certes le bailleur, mais leur niveau raisonnable préserve la trésorerie du repreneur. Un équilibre à négocier finement.

La clause résolutoire, sanctionnant les impayés, doit être encadrée par des délais de régularisation suffisants. Cette souplesse rassure les banques finançant l'acquisition.

L'indemnité éviction, due en cas de non-renouvellement par le bailleur, constitue votre ultime protection. Son montant, calculé selon la valeur vénale du fonds plus les frais de déménagement et de réinstallation, dissuade les résiliations abusives.

Le pas de porte historiquement versé peut être valorisé dans la cession. Cette somme initiale, amortie sur la durée du bail, majore légitimement le prix de vente.

La sous-location autorisée offre une flexibilité appréciable. Cette possibilité, rare en restauration, augmente significativement l'attrait du bail.

Comprendre et optimiser votre droit au bail transforme radicalement la valorisation de votre restaurant. L'Agence Commerciale BORDEYNE MARCHAND MARTINOT, acteur reconnu depuis plus de 60 ans sur la métropole lilloise, accompagne quotidiennement les restaurateurs dans cette démarche stratégique. Notre expertise en négociation et transaction de fonds de commerce, combinée à notre parfaite connaissance du marché local, garantit une valorisation optimale de votre établissement. Que vous envisagiez une cession ou souhaitiez simplement évaluer votre patrimoine professionnel, notre équipe vous conseille avec précision et efficacité pour maximiser la valeur de votre droit au bail.